J’ai envoyé cette chanson à un crush en 2018 ou 2019 le jour de son anniversaire, pour lui faire comprendre qu’il était spécial et doux et beau à mes yeux.
Si je t’envoie une chanson à écouter à ton anniversaire, sache que je suis profondément fan de ta personne. Si je t’envoie une chanson un autre jour que ta fête, je t’aime aussi, mais peut-être un soupçon un peu moins.
Y’a pas répondu, à ce que je me souvienne.
À vrai dire oui, mais le lendemain et il m’a pas répondu en me disant que la chanson était brillante comme le reflet de la mer une grosse journée de juillet. Juste en me remerciant et en m’en envoyant une autre en retour. Comme si la chanson qu’il m’envoyait était meilleure que celle que j’avais osé lui envoyer.
Dinosaur par Fog Lake est une excellente chanson à mes yeux et c’est même pas un crush-crève-coeur qui va me faire changer d’idée. C’est surtout pas un crush-crève-coeur qui va me faire changer d’idée tout court.
Je ne sais plus quand ni comment j’ai découvert Fog Lake, mais chaque fois que j’en écoute, qu’une chanson arrive dans une playlist, qu’un extrait passe dans un bar en fin de soirée, ça me ramène à une certaine époque. Un certain feeling. Une nostalgie des moments passés, des souvenirs qui ne sont plus que des images floues. Comme si c’est le moment que j’ai pris le contrôle et le pouvoir de mes goûts musicaux, et que je n’ai pas laissé qui que ce soit me faire douter.
C’est peut-être juste l’indie-folk lo-fi en général qui me fait cet effet, mais dans tous les cas c’est bien fait. À la fois sombre et doux, triste et réconfortant. Un feeling d’automne.