XO

« Tu fais bien, stresses-toi pas trop avec ça. C’est l’automne et l’automne est une saison trop l’fun pour se stresser le cœur. »

Ça a différentes saisons, toutes ces grandes affaires-là. Tout a ses saisons, ses variations. C’est pas linéaire, ça change, ça va, ça vient. Une fois que t’as compris ça, tu peux mieux vivre avec toutes les réalités à vivre.

S’il faisait toujours soleil, t’apprécierais moins les rayons du matin. S’il neigeait 12 mois par année, t’aurais haï toute ta vie les journées tempêtes. S’il pleuvait sans cesse, tu pourrais pas avoir des plates-bandes et les démarcations de bronzage seraient juste un mythe, même pas un fantasme.

On vit plus souvent qu’on pense avec des variations, et on s’adapte plus qu’on le réalise. On se sous-estime, on est capable de beaucoup plus.

Ça arrête jamais vraiment de nous surprendre. Quand on commence à être confortable, ça finit par nous étonner à nouveau. Pour le meilleur et pour le pire.

Pour le meilleur, parce qu’on ne peut pas se dire qu’on sait tout, on ne peut rien prédire. On ne peut pas tout contrôler, sinon on vivrait (encore plus) dans une simulation. Si ça arrêtait de nous surprendre, ça serait trop facile. Tu finirais par sortir de ton rêve pour en embarquer dans un autre.

Pour le pire, parce que c’est pas facile. J’ai jamais dit que j’écrivais là-dessus parce que j’ai tout compris et que ça vient facile avec le temps. Ça devient plus une cicatrice qu’une coupure profonde ⎼ comme quelqu’un a déjà dit ⎻ c’est certain, mais tu ne peux pas faire comme si d’un rien était. Personne peut. Chacun le vit comme il décide de le vivre. Y’a pas une bonne manière de le vivre. Faut juste pas assumer trop rapidement et penser « j’aurais fait ça autrement à sa place ». On vit nos saisons à notre rythme, nos émotions comme elles nous appartiennent. C’est difficile de réaliser qu’on ne peut pas forcer des émotions à certaines personnes, mais on ne peut pas forcer l’automne à commencer en août non plus.

Y’a des moments où c’est correct de mettre ses limites et refuser des situations comme c’est correct de ne pas accepter un 28 degrés au mois de janvier. Toute chose en son temps.

Et y’a des moments où c’est complètement correct d’accepter ses émotions imprévues comme c’est correct d’accepter le 12 degrés un 25 juillet.

C’est sûr que si tu cries dans une salle vide, il va y avoir des échos. C’est assuré que si tu tires quelque chose à l’eau, tu vas voir des vagues se créer. C’est certain que si tu te remémores les mêmes souvenirs encore et encore, tu vas finir par les revivre et croire que tes émotions sont en temps réel. Alors que seuls tes souvenirs le sont.

Tes souvenirs sont réels, le reste
reste à créer, vivre, choisir, explorer.

Et je suis parfaitement consciente que j’écris à propos de tout ce que j’ai vécu, mais que je ne sais absolument pas ce que la prochaine saison me réserve.

In the darkest night hour. XO.

Published by MARYLOUGB

Dis-moi ta chanson préférée. C'est tout ce qui compte pour commencer.

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