Une histoire de saison

« Tu fais bien, stresses-toi pas trop avec ça. C’est l’automne et l’automne est une saison trop l’fun pour se stresser le cœur. »

C’est à la fois pastel et étincelant. C’est délicat et percutant, calme et brusque, doux et piquant. Ça te prend par surprise, même si c’est pas ta première fois. Ton sang circule rapidement entre ton coeur, ta tête et une couple d’autres endroits, mais tes doigts s’engourdissent d’excitation.

C’est difficile à expliquer, de tomber sur une chanson parfaite, mais si on l’a déjà vécu on peut facilement se rappeler l’émotion vécu intérieurement les premières secondes. Ou plus long encore, ça dépend de chacun.

C’est comme la première gorgée de limonade dans une journée de canicule.

Un gros rayon de soleil sur le top d’une pente de ski.

Les premières secondes arrivé sur ton lit après un marathon.

L’odeur saline qui s’engouffre dans nos narines lorsqu’on ouvre les fenêtres, arrivé en Gaspésie.

C’est essoufflant, mais ça en vaut la peine à chaque fois. Ça te reste en tête, ça te donne le goût de fredonner en public ou de danser un peu sans t’en rendre compte en attendant le métro.

J’écoute du Sigur Rós les soirs d’hiver, Daniel Bélanger quand la température s’adoucit et beaucoup The 1975 pendant le mois d’août.

Mais lui, c’est une chanson quatre saisons.